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Karabiner 98kont doit son invention a deux armuriers allemands: Paul et Wilhelm Mauser.
A partir de 1871, l'histoire de la firme qu'ils fondent dans la petite ville de wurtembourgeoise d'Oberndorf deviendra inséparable de celle du fusil militaire en Allemagne jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale. Le succès des mécanismes Mauser leur vaudra d'être fabriqués avec ou sans licence dans plus de dix pays et de constituer l'arme réglementaire d'une trentaine de nations.
C'est en 1871 que le premier fusil a culasse Mauser (M.71) sort de l'arsenal royal de Spandau, les armes du modèle 1871 sont adoptées par l'ensemble des états allemands excepté le royaume de Bavière dont l'armée conserve le fusil Werder. Ce n'est qu'en 1877 que la Bavière adopte elle aussi le Mauser modèle 1871.
Malgré un important effort d'équipement, les arsenaux royaux ne peuvent satisfaire assez rapidement les besoins des armées des différents états allemands.
une part importante de la fabrication des armes d'épaule du système 1871 doit donc être confiée au secteur privé :
- la manufacture d'armes de Steyr en autriche (Ostereichische Waffensfabriks-Gesellschft) devient de ce fait l'un des principaux fabricants du fusil.
- le consortium des armuriers de Suhl composé des firmes Spangenberg, Sauer, schilling et Haenel fournit également une appréciable quantité d'armes. Ses produits sont marquées du sigle "AGH" (Arbeitsgemeinschaft Haenel).
Le Fusil d'infanterie (Infanteriegewehr M.71)Long de 135 cm (dont 83 cm de longueur de canon), le fusil d'infanterie pèse 4500g. Il est doté d'une hausse complexe tenant compte de la trajectoire peu tendue du projectile de 11 mm modèle 1871 :
- deux crans de mire pour les distances usuelles du combat d'infanterie : 200 m e l'autre monté sur une feuillet rabattable pour le distance de 300 m.
- une planchette de hausse rabattable qui permet grâce à un jeu complexe de quatre crans de mire et d'une rallonge de couvrir les distances de 400 m à 1600 m.
Après son déclassement, le mauser 1871 sera revendu à différents pays balkaniques, à la Chine et à l'Uruguay. Quelques milliers de M.71 seront également introduits en contrebande en Irlande à la veille et au cours de la première guerre mondiale ou ils armeront les insurgés catholiques lors de la guerre civile.
En Allemagne, les stocks d'armes du modèle 71 conservés dans les arsenaux seront utilisés pour armer les troupes de seconde ligne au cours de la première guerre mondiale. (un exemplaire ce trouve toujours au musée de la légion Étrangère d'Aubagne).
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Le M.71 est chambré a cette époque en calibre 11 mm, afin d'obtenir de meilleurs performance balistiques, Paul Mauser étudie le passage du calibre 11 mm à un calibre légèrement inférieur : 9,5 mm dont la trajectoire est plus tendue que celle de la 11 mm . L’Allemagne étant entièrement équipée de fusils quasiment neufs en calibre 11 mm, la nouvelle munition n'a aucune chance d'y être adoptée à court terme. Paul Mauser qui a succédé à son défunt frère Wilhelm, va donc se retourner vers les armées étrangères.
Après trois mois de tractations et d'essais, Paul Mauser rentre à Oberndorf muni d'une fabuleuse commande du gouvernement turc portant sur 50 000 carabines à répétition système Mauser.
En 1884, un chimiste français, Paul Vieille, met au point une nouvelle poudre dite "sans fumée" qui révolutionne les données établies en matière d'armement et surclasse dès son apparition, la poudre noire jusqu'alors universellement employée.
Son emploi permet de diminuer la fumée qui s'échappe de la bouche des armes à feu après le départ du coup, ceci rend plus difficile le repérage du tireur ou de la pièce et évite qu'après quelques coups, il ne soit environné par un nuage l'empêchant de régler son tir.
De cette invention,en 1888 le nouveau fusil voit rapidement le jour, le M.88 qui sera chambré en calibre 8 mm à pointe arrondie, la mise en service du fusil 88 ne tarde pas à être suivie d'une série de rapports d'incident et de réclamations. Ce fusil mis au point et fabriqué en toute hâte, comporte en effet des défauts qui ne se révèlent qu'à l'usage. Pendant toute sa carrière, le fusil 88, qui aurait pu, moyennant la correction de quelques défauts devenir un honnête fusil d'infanterie, souffrira de la précipitation apportée à sa mise en fabrication.
Face aux fusils ultra-modernes construits sur le sol national pour l'étranger et parfois pour des ennemis potentiels, le fusil allemand modèle 1888 fait piètre figure d'autant plus qu'une quantité anormale d'accident parfois graves fint par saper totalement la confiance des militaires allemands envers cette arme. C'est pourquoi la commission dévaluation de spandau (Gewehr Prüfungskomission ou G.P.K) envisage, dès 1893, le remplacement du fusil 1888.
Le fusil modèle 1898" />
Un prototype modifié conformément aux résultats des essais en corps de troupe est finalement retenu par la G.P.K. Ce modèle final est un fusil de 125 cm de long, pesant 4100 gr, avec un calibre de 7,92 mm, à 5 coups alimenté par lame chargeur, muni d'une hausse de type Lange, graduée de 200 à 2000 m, doté d'une crosse demi-pistolet, et d'un court garde main s'étendant du pied de hausse au bracelet de grenadière.
Cet ultime prototype est officiellement adopté le 5 avril 1898, sous l'appellation de "Gewehr 98 ". Le choix de ce modèle par l'armée allemande représente l'aboutissement des espoirs si souvent déçus de Paul Mauser.
Le Gewehr 98 est une arme quasiment parfaite. Son remarquable mécanisme de culasse équipera un grand nombre de fusils militaires à verrou pendant plus de soixante ans. Sous une forme à peine modifiée, il continue à être utilisé de nos jours sur la plupart des carabines de grande chasse.
Le Gewehr 98 est mis en fabrication dans les arsenaux royaux de Spandau, Erfut et Danzig ainsi que par l'arsenal royal de Bavière d'Amberg.
Afin de réequiper rapidement l'armée, l'industrie privée participe également à sa fabrication. Mauser et D.W.M. fabriquent de grandes quantités de Gewehr 98. A ces deux firmes viendront s'ajouter, au cours de la première guerre mondiale, d'autres grandes manufactures d'armes privées :
-J.P. Sauer & Sohn
-W.Chr. Schilling
-C.G. Haenel
-Waffenwerke Oberspree
-Simson & Co.
L'année 1914 voit la la disparition de Paul Mauser, le 29 mai. Quelques mois plus tard, le déclenchement de la première guerre mondiale met un terme brutal à l"extraordinaire développement des exportations de fusils système Mauser. Les usines allemandes et autrichiennes vont désormais abandonner les marchés étranger pour satisfaire les énormes besoins nationaux et ceux de l’allié turc.
La carabine K.98 sous le III ème ReichL'arrivée au pouvoir en janvier 1933 du parti nazi est rapidement suivi d'une montée en puissance de l'armée allemande, préparée depuis plus de dix ans par la Reichswehr.
L'IWG prend désormais le nom de Heerswaffenamt (service de l'armement de l'armée). Ce service est chargé de l'étude des armements nouveaux et du contrôle des fabrications industrielles destinées aux forces armées. les poinçons de ses contrôleurs composés d'un aigle surmontant les initiales "WaA" (Waffenamt) suivies du numéro de chaque bureau de contrôle ne tardent pas à parsemer les pièces d'équipement les plus variées de l'armée allemande.
L'un des premiers soins du waffenamt est de fixer définitivement les caractéristiques de l'arme d'épaule unique qui équipera la Wehrmacht.
C'est ainsi que le 14 juin 1935 est adoptée le K.98, l'arme est désignée sous le nom de Karabiner 98 kurtz ou K.98 k
(carabine 98 courte). Car le fusil choisi est raccourcie de 14 cm par rapport au G.98.
Cette version est aussitôt mise en production dans les usines Mauser et Sauer, de nombreux autres fabricants produiront par la suite cette arme pour répondre aux besoins de l'armée allemande.
Identification du fabricantLa dissimulation de l'identité du constructeur sous un code alphabétique ou alphanumérique, inaugurée sur les premières carabine Sauer en 1934 persistera tout au long de la guerre.
Au fur et à mesure du déroulement de la guerre, le nombre de fabricants de carabines K.98k augmente, outre Mauser, au moins six fabriquants produiront des K.98 k. On évalue à plus de 14 millions le nombre total de K.98k fabriqués au cours du conflit par les usines contrôlées par le Reich :
-
BERLIN LÜBECKER MASCHINENFABRIK :
S/237 jusqu'en 1938, puis
237 jusqu'en 1940, puis
duv.-
BRÜNN WAFFENWERKE (nom allemand de la ville de Brno en Tchécoslovaquie occupée) :
dot (production débutant en 1943 après la reconversion des chaines de production des fusils VZ 24 pour la fabrication des K.98 k. Ce code devient
swp dans les derniers mois de guerre.
-
BRYSTICA WAFFENWERKE (annexe de la précédente) fabrique tout d'abord des G.24 dérivés des modèles tchèques, puis à partir de 1942 des K.98 k identifiables au code
dou frappé sur la chambre.
-
ERMA : S/27 jusqu'en 1938, puis
27 jusqu"en 1940, puis
ax-
GUSTLOFFWERKE : Cette firme commence à produire des carabines K.98 en 1938 en utilisant les installations de la firme B.S.W. (Berliner-Suhler waffen und Fahrzeugwerke) dont elle a pris le contrôle. B.S.W est la nouvelle désignation de l'ancienne firme simson après son expropriation par les Nazis.
Des carabines K.98, à chambre merquée des intiales
BSW sont fabriquées jusq'en 1939. Ces initiales laissent à partir de 1939 au code des usines Gustloff :
337 de 1939, qui devient
bcd à partir de 1941.
-
MAUSER (usine d'Oberndorf) :
S/42 de 1934 à 1937,
42 de 1938 à 1941,
byf de 1941 à 1944, puis
svw.
-
MAUSER (usine de Borsigwalde) :
S/243 jusqu'en 1938, puis
243 jusqu'en 1941 et
ar ensuite.
-
J.P. SAUER & SOHN : S/147 jusqu'en 1938, puis
147 jusqu'en 1941, puis
ce à partir de 1943.
-
STEYR-DAIMLER-PUCH : 660 de 1939 à 1940, puis
bnz .
Il arrive plus rarement de rencontrer des K.98 k portant deux codes de fabricants sur la chambre (bcd/ar ou ax/ar par exemple), il s'agit alors d'armes montées à partir de composants provenant chacun des deux fabricants.
Dans les derniers mois de 1945, le marquage de chambre porte mention du modèle de l'arme sous lequel figure le code de fabricant suivi des deux derniers chiffres du millésime. par exemple :
mod.98 svw 45 (modèle 98, fabriqué pr Mauser en 1945).
Poinçons d'épreuve et de réception :Du coté gauche du canon et du boitier sont apposés les poinçons d'épreuve: aigles à ailes basses dans les premières années du régime, aigle à aile horizontales surmontant une croix gammé par la suite.
les autres pièces sont marquées des poinçons des contrôleurs du service du matériel de l'armée (Heereswaffenamt), attachés à chaque usine (aigle stylisé surmontant un numéro de code). Ces poinçons apposés sur la plupart des pièces de l'arme dans les premières années de guerre, ne seront plus apposés par la suite que sur les parties principales.
Le coté droit de la crosse porte également des poinçons de contrôle (deux en début de guerre en général puis un seul par la suite), ainsi qu'un aigle surmontant l'initiale de l'organisme destinataire de l'arme :
-un "H" pour l'armée de terre (Heer)
-un "M" pour la marine (Kriegsmarine)
-un "L" pour l'armée de l'air (Luftwaffe)
on peut également rencontrer des marquages propres à chaque fabricants ou des codes numériques sur certaines pièces fournies à l'usine assemblant les carabines par les établissements travaillant en sous-traitance.
Accessoires pour le K.98 ka)
protège-guidon et couvre-boucheLe K.98 est doté à l'origine d'un couvre-bouche faisant également office de protège-guidon. Ce accessoire, de conception identique à celui qui équipait le G.98 du précédent conflit, est uniquement destiné à protéger le guidon et la bouche de l'arme ainsi qu'à prévenir l'entrée de corps étrangers dans le canon. Un petit couvercle articulé permet sur les modèles fabriqués jusqu'au début de la guerre, de protéger la bouche de l'arme au cours du nettoyage du canon.
A partir de la fin de l'année 1939, les K.98 sont livrées avec un protége-guidon en tôle repliée, monté à demeure grâce à deux rainures usinées de part et d'autre du pied du guidon. Les couvre-bouches métalliques n'étant plus utilisables avec le protège-guidon, un simple bouchon de caoutchouc de couleur gris-vert ou rougeâtre est désormais délivré pour obstruer la bouche de la carabine en dehors des périodes d'utilisation. Outre une meilleure étanchéité à l'humidité, ce couvre-bouche présente l'avantage, si l'on omet de l'enlever avant le tir, de se désintégrer sans projeter d'éclats dangereux.
chaque soldats reçoit une dotation de quatre bouchons de canon de ce type. Des bouchons de conceptions identiques sont mis en service pour les pistolets-mitrailleurs et les mitrailleuses.
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b)
nécessaire de nettoyage modèle 34 (Reinigungsgerät 34 ou R.G.34)En 1934 est adopté un nécessaire de nettoyage pour les armes d'épaule. Cet accessoire, très bien conçu, se compose d'un boitier rectangulaire en tôle emboutie doté d'un couvercle à chaque extrémité. A l'une des extrémité, un logement de petite taille contient de la mèche d'étoupe ou des chiffons de nettoyage. L'autre compartiment auquel donne accès le second couvercle contient le matériel de nettoyage comportant :
- une chainette lestée servant de tire-chiffons ou de tire-brosse.
- une brosse de crin et une brosse mi-crin, mi-bronze, destinées à être accrochées à la chainette.
- une burette à huile.
- un grattoir permettant de nettoyer la chambre de l'arme.
A partir de 1936, ce grattoir sera muni d'un téton destiner à s'engager dans le logement du verrou de la plaque de fond de magasin, pour en faciliter le démontage. Sur les versions de fin de guerre, ce téton cessera d'être monté sur le grattoir.
Les boitiers sont peints en gris-vert ou en bleu foncé. Il arrive aussi de rencontrer des boitiers étamés.
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c)
Lance-grenades (Gewehrgranatgerät 42)La carabine K.98 peut être équipée d'un lance-grenade fixé à l'extrémité de son canon. La propulsion est assuré par une cartouche sans balle ou à balle de bois selon les cas. La visée s'effectue à l'aide d'un collimateur qui vient se fixer à gauche du fût grâce à un bracelet verrouillé par une vis. Deux types de lance-grenades semblent avoir été utilisés :
-un tube appelé "Schiessbercher mit Klappkorn" (embout de canon avec guidon repliable) qui vient s'enfiler à l'extrémité du canon et se verrouille sur le porte-baïonnette.
Un petit guidon basculant (Klappkorn) se déplie du coté gauche et permet la visée en association avec la hausse placée sur le collimateur fixé au fût de l'arme.
Ce lance-grenade est exclusivement prévu pour le lancement d'une grenade antichar empenné appelée "GG/P40" (Gewehrgranate zur Panzerbekämpfung 40 , grenade à fusil antichar modèle 40) qui vient s'enfiler sur le tube.
Cette version surtout utilisée en début de guerre semble avoir été assez peu diffusée.
-Le second appelé "Gewehrgrenatengerät" (dispositif pour grenade à fusil ou G.Gr.Ger en abrégé) a été employé à beaucoup plus large échelle et semble avoir presque totalement remplacé le premier modèle dès le milieu des hostilités. A l'inverse du premier, il s'agit d'un tromblon lance-grenade que l'utilisateur emmanche à l'extrémité du canon et verrouille grâce à une volumineuse charnière qui vient se bloquer derrière le guidon.
Dans ce tromblon, peuvent être lancées différents types de grenades anti-personnels, anti-chars,éclairantes ou même des grenades dites "de propagande", destinées à disséminer des tracts au dessus des lignes ennemies.
Un trépied destiné à supporter la carabine K.98 lors du tir de grenades fut essayé mais ne connut guère de diffusion. L'encombrement d'un tel accessoire ôtait en effet ses principaux intérêt au fusil lance-grenade : la légèreté et la mobilité.
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d)
Détente d'hiver (Winterabzug)a la suite de la première campagne d'hiver en Russie est mis au point une série de dispositif permettant d'actionner le détente des principales armes d'infanterie : MP40, MG34 et carabine K.98 avec des moufles.
la détente d'hiver de la carabine a la forme de deux flasques ovale qui se fixent de part et d'autre du pontet par deux ressorts. Un levier à l'extrêmité large permet d'actionner la queue de détente. Cet accessoire marqué "Mod.98" du coté droit est désigné sous le nom de "Winterabzug" (détente d'hiver).
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e)
cartouchière (Patronentasche)L'ensemble de la Werhmarcht est équipé de deux cartouchières de type unique pour tous les corps, adoptée en 1918 et reprenant le dessin de la cartouchière type 1911 de cavalerie. Le cuire de ces cartouchières est le plus souvent noire. chacune des poches contiennent 2 lames chargeur de 5 cartouches de 7,92, ce qui fait un total de 60 coups.
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Le K.98 k a lunette " />
Le fusil allemand de tireur d'élite employé au cours de la seconde guere mondiale est une simple carabine K.98 de série, sélectionnée pour avoir réalisé d'excelents groupements lors des tirs d'essai effectués en usine.
Les photos d'époque montrent que les Gewehr 98 à lunette seront également remis en service, au cours de la seconde guerre mondiale, particulièrement dans la Waffen S.S.
Bien qu'une version de la K.98 k équipée d'une lunette à grossissement 4X, la ZF39 ait été adoptée au début de la guerre, l'armée allemande préparée à une stratégie de mouvement, se trouve assez mal équipée en carabines à lunette.
En 1941, cette carence devient préoccupante dès l'attaque de l'Union Soviétique, les troupes allemandes subissent des pertents importantes dues aux nombreux snipers utilisés par l'armée Russe.
La fabrication de fusils à lunette est rapidement accélerée en Allemagne et les centres de formartion de tireurs d'élite se multiplient au point d'atteindre à la fin de la guerre le nombre de 30, ayant chacun une capacité de formation mensuelle d'environ 20 élèves.
En opérations, chaque compagnie d'infanterie est en principe dotée d'un fusil à lunette pouvant être servi par un tireur capable d'engager avec efficacité des cibles jusqu'à une distance de 400 m.
Il existe des tireurs d'élite (scharfschützen) spécialisés, opérant par groupe de deux, chargés d'éliminer les chefs de section, les servants de mitrailleuses ou d'armes lourdes et lutter aussi contre les snipers ennemis.
-La ZF 41 sera la lunette la plus répendue dans l'armée allemande pendant la seconde guerre mondiale, (ZF = Zielferntohr : lunette de visée), une bague située à l'avant de la lunette permet un reglage pour les distances de 100 à 800 m. Du fait de son faible grossissement et son champ de vision réduit, la ZF 41 a toujours été considérée comme une lunette médiocre.
-La lunette ZF 39 sont des lunettes de grossissement 4 (Zielvier), fabriquées selon les spécifications militaires par divers fabricants dont les principaux sont Hensoldt et Dialytan. le reglage est effectué par un tambour gradué de 100 à 800 m situé à leur partie supérieure.
Sur le fron de l'Est, il n'est pas rare que les tireurs d'élite allemands empoyent également des fusils à lunette russes capturés.
Un tireur d'élite allemand était capable de toucher une tête jusqu'à 300 m de distance et un torse jusqu'à 600 m, outre le tir l'observation et le camouflage, une part importante de leur entrainement était consacrée à l'évaluation des distances. Les meilleurs tireurs d'élite de l'époque étaient capables de toucher un homme à 1000 m. Le tireur d'élite particulièrement efficaces était Mateus Hetzenhauer il lui fut attribuée l'élimination de 345 combattants ennemies.
A la différence de la wehrmacht, les tireur d'élite des Waffen S.S. ont choisi dès le début de la guerre de s'équiper largement en carabines K.98 k à lunette de grossissement 4X. Cette politique a reçu le soutien du chef suprême de la
S.S. : le Reichsführer S.S. Heinrich Himmler.
Les filières d'approvisionnement S.S. étant indépendant de celles de la Wehrmacht, les carabines K.98 k du modèle standard ont été équipées de lunettes du commerce de marques allemandes diverses, ainsi que d'excellentes lunettes tchèques fabriquées par Opticotechna (code :
dow).
Certaines carabines portent sur le tonnerre ou la base du canon des poinçons de controles des ateliers S.S. : tête de mort ou runes S.S.
Code fabricants-Dialyatan code :
bmj-opticotechna code :
dow Ces lunettes étaient fabiquées au bénéfice des Waffen S.S. à l'usine de Prerau dans un protectorat de Bohème-Moravie (ancienne Tchécoslovaquie).
-Kahles-Vienne code :
cad-Zeiss plus rarement avec un grossissement de 6X code :
blcArmes utilisées par les S.S.Les S.S. parviennent à créer dès la veille de la seconde guerre mondiale quelques régiments militarisés : les Verfügungstruppen, puis deux divisions , la Leibstandarte Adolf Hitler et la Totenkopf. Ces unités formeront le noyau de la future S.S. militaire (waffen S.S.).
les difficultés qu'éprouvent les S.S. à se procurer des armes modernes ne seront pas résolues immédiatement par l'arrivée au pouvoir d'Hitler. Le processus de réarmement mis en oeuvre à partir de 1935 est mené en priorité au profit de la nouvelle Wehrmacht qui s'oppose fermement à ce que les armes neuves soit détournées au profit des organismes paramilitaires du parti.
Longtemps encore les régiments S.S. doivent se contenter de vieux Gewehr 98, c'est propablement a cette période que sont transformeés un certain nombre de G.98, par les ateliers S.S.
La principale particularité de ces fusils réside dans la présence à la base du canon d'un poinçon représentant un "tête de mort" surmontée d'une croix ou placée au dessus des initiales S.S. en lettre runiques. Il convient toutefois de rester prudent vis à vis de cette interprétation qu'aucun document d'époque n'a encore permis de confirmer à ce jour.
La prise de controle par l'Allemagne d'une partie du territoire Tchécoslovaque a permis la récupération d'une importante quantité de matériel militaire, parmi lequel un grand nombre d'escellentes carabines VZ 24 en calibre 7,92 mm, qui seront en grande majorité renversées à la Waffen S.S.
Les carbines Gustloff livrées aux S.S. (l'usine de fabrication est intallée dans le camp de Buchenwald), ne portent pas de marquages distinctifs, alors que certaines carabines Steyr sont frappées sur la chambre et sur certaines pièces d'un "S" runique.
Il existe également des carabines K.98 k d'autres fabrications, frappées de minuscules lettre S.S. runiques, de têtes de mort ou de poinçons de réception S.S. (SS ZA 4 sous un aigle).
L"interprètation exacte de ces poiçons reste toujours incertaines et controversée, l'hypothsése la plus plausible serait
que les armes aient été directement commandées auprés de divers fabricants par les S.S. et poinçonnées après controles par un des bureaux de l'office central S.S. du marériel (S.S Zentralzeugamt, en abrégé "S.S.Z.A).
Pendant la Seconde Guerre mondiale la K.98 k était l'équivalent fonctionnel du Springfield M1903 américain ou du Lee Enfield nº4 britannique, mais était inférieure au Garand capable de tirer en semi-automatique. La Kar.98 k était supérieur par sa munition plus lourde et plus puissante que le 30-06 américain.
Le mécanisme du Mauser 1898 et 98k est le fameux système Mauser, il est très apprécié par les chasseurs et les tireurs sportifs grâce au multiples calibres proposé par des marques qui reprennent ce système fiable et simple qu'est le système Mauser (Parker Hale 1000, 1100, 1200…). La production de cette carabine a été telle que l'on trouve encore aujourd'hui des quantités formidables de pièces de rechange neuves d'origine. Le système Mauser est encore de nos jours une marque de qualité et de robustesse.
Le bois utilisé de 1934 à 1939 était du noyer massif , puis dû au manque de bois de qualité, il fut recouru au bois de hêtre lamellé-collé, c'est-à-dire que le bois intérieur était fait à partir de bois aggloméré et l'extérieur sur une épaisseur de 2,5 mm était composé de lamelle de bois collé à chaud. Cette technique lui permettait d'être aussi solide que du bois massif, mais légèrement plus lourd que le noyer.
Caractéristiques * Calibre : 8 x 57 JS également appelé « 7.92 x 57 mm » ou « 8 mm Mauser »
* Longueur : 110 cm
* Longueur du canon : 59,94 cm
* Poids : 3,92 kg (crosse en noyer) ou 4,2 kg (crosse en lamellé-collé)
* Magasin : magasin interne, rechargement à l'unité ou par clip
* Capacité : 5 coups
* Cadence de tir : approximativement 15 tirs par minute
* Hausse à curseur tangentielle graduée de 100 à 2 000 mètres
* Portée pratique: 500 m (547 yd) (avec la hausse)/800+ m (875 yd) (avec lunette)