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 Le "Mauser" C.96

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Jeep2b

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MessageSujet: Le "Mauser" C.96   Le "Mauser" C.96 Icon_minitimeJeu 5 Déc - 9:39

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LE MAUSER C.96



Le premier pistolet automatique à grande puissance, fabriqué en série, fut incontestablement celui que Hugo Borchardt réalisa pour la D.W.M ( Deutsche Waffen & Munitionsfabriken ) et que cette dernière commercialisa dès 1893 .
L'inventeur qui avait travaillé pendant quelques années à New Haven ( Etat Unis ) pour la firme Winchester Repeating Arms Co. , semble s'être inspiré du système des premières carabines Winchester pour mettre au point le mécanisme " à genouillère " de son pistolet .
Pourvue d'un chargeur droit de sept cartouches en 7,65 mm Borchardt ( cartouche spéciale très proche de l'actuelle 7,65 mm parabellum ), d'un canon long et d'un volumineux logement de ressort récupérateur placé à l'arrière de la poignée, l'arme était peu maniable et manquait d'équilibre pour le tir de précision.
l'adjonction d'une crosse de carabine la rendait plus apte au tir en la transformant en arme d'épaule à canon court. Mais l'arme perdait de ce fait son intérêt en tant qu'arme de poing.
Saluons donc le Borchardt comme premier pistolet automatique, même s'il n'était presque pas utilisable en tant que tel.

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Le Borchardt

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Le Borchardt avec ça crosse de carabine


C'est aux frères Fidel, Friedrich et joseph Feederle que le pistolet automatique Mauser modèle 1896 doit son existence.
L'étude de cet engin fut entreprise dès 1893 à Oberndorf dans les bureaux de Paul Mauser, mais à l'insu de ce dernier, qui n'aurait pas admis que ses employés distraient une seule minute de leur temps de travail pour autre chose que la réalisation des fusils à répétition.
L'étude ayant atteint un niveau satisfaisant, Fidel Feederle s'attaqua à la réalisation d'un prototype. Ce dernier était suffisamment avancé lorsque le "patron" Paul Mauser eut connaissance de ces recherches, sa première réaction fut brutale et seule l'amitié qui le liait aux frères Feederle empêcha que ce projet échoue.
Réalisant très vite tout l'intérêt de cette étude, Mauser donna son accord pour la poursuite des travaux, voyant ainsi une occasion de se placer sur le marché de l'arme de poing.
Le 15 mars 1895, le prototype terminé crachait sa première balle. l'arme donnant entière satisfaction, ou presque, à ses réalisateurs, était brevetée la même année sous le N° 90430. Son aspect général était celui qu'elle devait conserver jusqu'à la fin de sa carrière vers 1945. elle ne subira en cinquante ans d'existence, que des modifications mineures.

L'adjonction d'un étui-crosse en bois et l'utilisation de la cartouche de calibre 7,63 mm Mauser permettaient le tir à 1 000 m, avec bien sur une précision toute relative à cette distance. en fait, seule la mise en main du pistolet semblait laisser à désirer. La forme de la poignée peut expliquer en partie ce défaut.

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Le C.96 et son étui-crosse

Le Mauser 1896 et ses nombreux dérivés sont des merveilles de mécanique. Le canon-boite de culasse monobloc, la carcasse et mécanisme interne sont usinés dans la masse et s'assemblent sans l'aide d'aucune vis, la seule vis employée pour le montage de l'arme est celle qui maintient les plaquettes de poignée.
Jugé trop lourd et inutilement encombrant par l'état-major allemand qui lui préféra le pistolet Parabellum de la D.W.M, le modèle ne connu pas dans l'immédiat la carrière militaire qu'escomptaient pour lui ses réalisateurs.
Pour tenter de gagner les bonnes grâces des états-majors, la Waffenfabrik Mauser proposa un modèle allégé du 96 : canon plus court, magasin à six cartouches et flancs plats. mais pas plus que son ainé, il n'intéressa les militaires.

Boudé par les militaires, le 96 fut proposé par Mauser sur le marché commercial, dans plusieurs pays. Von Lengerke & Detmold de New York assurèrent un certain succès de l'arme aux USA, en France, la Manufacture d'arme de St-Etienne la proposait à sa clientèle comme l'arme la plus puissante qui existe actuellement dans la catégorie des pistolets automatiques .

Pendant la 1ere Guerre Mondiale, l'Allemagne en guerre fit une énorme consommation de Parabellum de tous modèles et la D.W.M impuissante à satisfaire la demande, fut épaulée par Mauser, Krieghoff, Simon & Co., l'arsenal d'Erfurt.
C'est en 1916 que la Waffenfabrik Mauser vit son pistolet modèle 1896 enfin adopté par l'état-major impériale. Une commande de 150 000 armes fut octroyée, mais ces armes identiques par l'aspect au modèle 1896 étaient chambrées pour le calibre 9 mm Parabellum. Pour distinguer des variantes, un chiffre 9 était gravé et peint en rouge sur chaque plaquette de poignée.

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Le C.96 chambrée en 9 mm

Ces armes prirent une part active aux combats en 1917 et 1918.
L'Armistice de 1918 et le traité de Versailles mettaient un terme aux fabrications allemandes d'armes de guerre. Un grand nombre de pistolets Mauser et de Parabellum ( P.08 ) finirent sous le pilon.

Après la guerre l'Allemagne ne pouvait plus fournir ni exporter des armes a cause du traité de Versailles, de nombreux pays reprirent la fabrication du "Mauser" pour leur propre compte, comme la Russie, la Chine, l'arsenal de Shensei qui fit quelques exemplaires en calibre 45. ACP. Ces productions étaient pour l'essentiel de qualité médiocre.
fidèles à leur tradition , les Espagnoles, désireux d'exploiter ce marché asiatique que les Allemands ne pouvaient plus satisfaire, se mirent à l'œuvre. En 1928, la société Unceta y Cia ( Astra ) prenait un brevet pour un pistolet automatique dont l'aspect extérieur rappelait étrangement  celui du Mauser 1896.
Cette arme était également livrable en version pistolet mitrailleur, ce fut très certainement l'une des meilleures armes produites par l'armurerie espagnole.
elle fut notamment utilisée lors de la guerre civile de 1936-1939, par les deux camps. A la chute de la République bon nombre de ces armes "passèrent" les Pyrénées et certaines finirent leur carrière dans les maquis du sud de la France.

Le réarmement allemand :

désirant ne pas se faire concurrencer par les Espagnoles sur le marché qu'elle considérait comme siens, la Waffenfabrik Mauser revint en force avec son vieux 1896, remis au goût du jour, le nouveau modèle fit son apparition en 1930.
Tout d'abord fourni avec son magasin fixe habituel ( 1er type 1930 ), il fut très rapidement modifié pour recevoir des chargeur amovibles de dix et vingt cartouches ( 2ème type 1930 ) .
Ce modèle est identifiable à son canon vissé sur la chambre, sa nouvelle sureté dite "universelle", qui permet de désarmer le chien sans risque de percuter la cartouche et la présence de l'écusson Mauser sur le coté de la carcasse  au dessus de la poignée.
Ce modèle fut réalisé en 7,63 mm Mauser et en 9 mm Parabellum, seul un examen attentif de l'alésage du canon permet de reconnaitre  les deux types.

La Waffenfabrik Mauser d'Oberndorf adapta au tir à rafales son modèle de 1930, lui même dérivé du pistolet automatique modèle 1896. Le 25 novembre 1930, Joseph Nick obtenait un brevet allemand pour une arme à 20 cartouche à tir rapide.

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Le C.96 "schnellfeuer" avec son chargeur de 20 coups, en calibre 7,63 mm

Ce n'est qu'avec l'application du brevet Westinger du 13 avril 1932 que le "Schnellfeuer" pris sa forme définitive avec son sélecteur en demi-lune qui permettait le tir semi-automatique en position Net le tir à rafales en position R.
Vers 1933-1934, une centaine de ces pistolets mitrailleurs furent fournis à la Yougoslavie, ces armes, chambrées en 7,63 mm Mauser et 9 mm Parabellum, furent baptisées modèle S.
Dès la prise du pouvoir par les nazis, les troupes d'élite du parti, S.S et S.A, se virent armées de "Schnellfeuer". Les sympathisants nazis et fasciste d'Europe bénéficièrent de la bienveillance des nouveaux maitres de l'Allemagne et de nombreux "Schnellfeuer" furent attribués à des organisations terroristes d'extrême-droite.
Le "Schnellfeuer" connut un regain d'intérêt à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, douze mille de ces armes ayant été commandées pour attribution aux unités le la Waffen S.S combattant sur le front de l'Est.

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Version carabine du C.96


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Soldat de la Waffen S.S utilisant un " Schnellfeuer"
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Le "Mauser" C.96
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